Positionnement contre la dérogation à l'interdiction des néonicotinoïdes dans la culture de la betterave sucrière en 2022

De e-glop

Sur consultation publique du Ministère de l'Agriculture, j'ai rendu cet avis :



Madame, Monsieur,

Au regard des risques démontrés sur l'environnement, sur la biodiversité et donc à terme sur nos capacités d'atténuation, d'adaptation et de résilience au changement climatique (dont la teneur est maintenant une connaissance scientifique, et donc démontrée) des substances actives imidaclopride ou thiamethoxam, je vous exprime ma ferme opposition à la reconduction de cette dérogation. La population et le vivant dans son ensemble s'est félicitée de l'interdiction juridique de ces substances. Il n'est possible que de se désoler du contournement de la règle par des dérogations, répétées qui plus est.

Ces dérogations tiennent leurs fondements, selon moi, sur un déficit de recherche (publique) en agronomie, sur un défaut de recherche de généralités dans les pratiques culturelles existantes bien que marginales à date, résistant aux maladies ciblées indirectement par ces produits, et sur le fait que les pratiques culturelles dominantes n'ont pas été en mesure de s'adapter en temps et en heure.

L'avenir de l'humanité et du vivant, bien que ne tenant pas qu'à cela bien évidemment, ne doit en aucun cas pâtir des défaillances d'un système qui ne fait que reconduire par des dérogations les progrès que nos sociétés essaient démocratiquement de mettre en place. L'avenir dessiné par cette dérogation que vous cherchez à reconduire est un avenir autoritaire, et désastreux pour notre lieu de vie en commun.

Sans ambage, je suis formellement et fortement opposé à la reconduction d'une dérogation dangereuse des substances actives imidaclopride ou thiamethoxam.

Baptiste LARVOL-SIMON